• Le Créole

     

    La Langue créole est source de conflits quand il s'agit de l'écrire !

    Comme on le dit souvent : "nous savons tous le parler mais nous ne savons pas tous l'écrire".

    Certaine personne estiment qu'il n'y pas de vocabulaire propre au créole et d'autre défendent l'idée que le créole est une langue à ne pas écrire n'importe comment.

    Alors je fais appel à vous afin de donner votre opinion sur ce sujet.

     


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  • Commentaires

    1
    laurent
    Samedi 8 Décembre 2007 à 22:52
    laugue créole source de conflit
    antérieurement il n'y avait pas d'orthographe pour le créole,mais ne dit-on pas que:pour qu'une chose ait de la valeur il suffit qu'une majorité soit daccord et le veuille(c'est ce qui se passe avec la langue créole)
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    laurent
    Samedi 8 Décembre 2007 à 22:54
    laugue créole source de conflit
    antérieurement il n\'y avait pas d\'orthographe pour le créole,mais ne dit-on pas que:pour qu\'une chose ait de la valeur il suffit qu\'une majorité soit daccord et le veuille(c\'est ce qui se passe avec la langue créole)
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    Dimanche 9 Décembre 2007 à 00:00
    Dictionnaire Créole
    Bonjour à tous, d'abord bravo pour ce blog !!!! C'est du bon travail!!! En ce qui concerne le créole j'ai essayer de mettre en place sur mon site un dictionnaire en ligne ou chacun peut participer!! Je n'ai que 20 ans mais je veut faire avancer notre culture donc n'hésitez pas! http://matinik.fr
    4
    Clarisse
    Dimanche 9 Décembre 2007 à 02:04
    la langue créole
    Quand tu dis qu'on sait tous le parler mais qu'on ne sait pas tous l'écrire y'a une raison a cela. a l'origine ce n'était qu'une langue (exclusivement orale) d'intercompréhension entre les esclaves et les maitres. Je pense que cette décision de vouloir écrire le créole, et je me trompe peut-etre, vient de l'envie qu'ont ces défendeurs ( littéraires, linguistes etc...) de la voir etre reconnue comme étant une langue à part entière dans toute son unité et non comme une langue vernaculaire (que ceux qui ne la connaissent pas pourraient penser etre une langue de 'barbares'). hors le créole n'est pas une langue véhiculaire (comme le Fcs langue officielle, langue de l'administration, langue d'alphabétisation ...), et ne pourrait le devenir par le fait qu'elle n'est parlée que par une "minorité". Quoi qu'il en soit ou qu'il n'en soit pas lol, meme si je le trouve facile à écrire, je crois que le créole est meilleur 'parlé'.
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    Dimanche 9 Décembre 2007 à 12:31
    Bonjour Hervé,
    Je vais t'avouer d'abord un petit quelque chose: depuis mon enfance, je ne voulais pas parler le créole. Lorsque l'on me parlait en créole, je répondais en français... Maintenant, je le regrette car je ne sais pas le parler couramment... Sinon, concernant l'écrit, je pense qu'il y a quand même une façon propre de l'écrire... Mais bon. Quoi qu'il en soit, savoir le parler est primordial pour notre propre culture et pour pouvoir le transmettre à nos enfants. Bonne fin de week-end.
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    Dimanche 9 Décembre 2007 à 12:42
    L'avis d'un Corse...
    parler le créole ? Oui et plus que OUI !!! Est-ce une langue ? Je ne me suis pas penché sur le sujet. mais en Corse , nous sommes persuadés que le Corse est une langue. Pourquoi ? Tout simplement que le Corse dispose d'une grammaire établie ! et donc "prouvée" les Continentaux (pour vous : les Métropolitains)disent : Patois... Pourquoi ? C'est simple: Si vous admettez que les Corses ou autres disposent d'une langue... Vous admettez qu'ils sont donc un peuple !!! Donc vous admettez qu'ils forment une ..Nation !!! Y a t'il des personnes qui ne parlent QUE créole ? Existe t'il réellement une grammaire créole ?... D'où vient cette "langue" ?... Pour le Corse , beaucoup de personnes le parlent, beaucoup moins l'écrivent. Le Corse et c'est prouvé, se rapproche du latin "pur", beaucoup plus de l'Italien !!! Conclusion : Une langue même si elle n'est pas reconnue est un maillon important d'une culture, d'une identité, d'un passé, de valeurs ! Que l'on soit Créole, Corse ou Breton : Il ne faut jamais qu'elle se perde !
    7
    Dimanche 9 Décembre 2007 à 12:44
    L\'avis d\'un Corse...
    Il fut un temps où il était écrit dans les cours de récréations en Corse... : "Il est interdit de cracher par-terre et de parler Corse !" Je vous laisse le soin de juger cette interdiction...
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    Dimanche 9 Décembre 2007 à 14:27
    une réponse confuse (dont j'ai le talent)
    Est-ce qu'une langue dont les chantres sont essentiellement oraux a vocation à s'écrire ? et l'écriture a-t-elle toute l'ampleur et les outils (virgules, accents, ponctuations) pour rendre les nuances de la langue créole ? Personnellement, une chose me paraît étonnante, quand je lis "Solibo le Magnifique", ou "Adèle et la pacotilleuse", je retrouve plus le créole dans les expressions, dans les architectures de la phrase, dans les arcanes des articulations, alors qu’ils sont écrits en français qu'en lisant un conte ou un roman écrit en créole. Et cela pour la simple raison, que la grammaire française offre une gamme d'expressions et de codes qui permettent de transcrire les nuances et les dégradés. En se permettant quelques expressions "locales", et en respectant une structure ou une densité de l'écriture, on peut reproduire un accent, qu'il soit créole, québecquois, corse, ou d'Afrique de l'ouest, voire reconnaître un auteur. Mais si cette grammaire a ce "don" c'est essentiellement parce qu'elle s'est construite au long de quelques siècles, que chaque règle de grammaire, d'orthographe, de conjugaison, est venu sanctionner, une nuance, un héritage d'une autre langue, ou la pratique d'un patois. Le créole me semble être une langue bien trop jeune pour s'inscrire d'un coup d'un seul dans l'écrit, en s'appliquant les règles de l'écrit des langues dont elle est l'héritière, en l'occurence le français, ou en se faisant le chantre d’une écriture qui veut se bâtir sans assurer ses fondations. Je crois donc que ce qui fait le créole ne se passera que par le conflit, et par une contruction lente dans le temps. Conflit, d'autant plus important, que les gens veulent tout, tout de suite, alors qu'aucune langue n'est devenue langue écrite comme ça en moins de 300 ans, d'autant plus important, que nous risquons tous de nous entredéchirer pour nos diphtongues, du Créole à des Créoles, d'un guadeloupéen plus roulant, à l'haïtien plus originel encore, et du mo to (moto mo ka roulé) des Guyanais. Je suis d'accord avec Clarisse, le créole n'est pas véhiculaire. Disons qu'il ne l'est pas encore. C'est à l'usage qu'il deviendra, et je pense que puisque nous vivons "la génèse" du phénomène (à l'échelle des siècles), il serait bon de le faire sans s'empêtrer dans les visions des uns et les certitudes des autres. De la même manière qu’il est devenu normal pour chacun d’entre nous, d’écrire « mwen » avec un m un w un e et un n, alors que je l’ai longtemps vu « mouin » pendant mon enfance, et ce parce que dans l’usage un « mwen malad aw » ou « mi tchè mwen » se sont propagés sur les pochettes de disques.
    9
    Nora
    Lundi 10 Décembre 2007 à 08:37
    De toutes façons
    je ne pense pas que le créole soit une langue, donc pas d'orthographe... On essaye de créer un dico du créole.. mais a t-on pensé à nos voisins anglophones de la caraïbe ?? car le créole est aussi parlé par les anglos comme les francos....
    10
    Kicata
    Mardi 11 Décembre 2007 à 04:17
    Le créole
    La langue créole sans l'oublié est une langue simbole de liberté elle permettais aux esclaves d'être libre même avec des chaines, langue interdite d'être parlé par les esclaves par leurs maîtres... Alors elle doit être libre d'être écrite comme on le veux car c'est une langue libre de tout vocabulaire, orthographe ou autre chose... cette langue n'est pas une prison mais la liberté d'une expréssion libre sans chaîne... lol c' une idées Hervé !!!
    11
    Roland
    Mercredi 12 Décembre 2007 à 22:38
    le créole n'est pas seulement une langue, c'est une façon de vivre
    Vous allez me faire me fâcher ... --> Premièrement quand on emploie des mots comme "véhiculaire" on donne la définition pour ceux qui ne le connaitrait pas. Nou pa o buro isi-a. --> Maximgar si je te comprends bien le fait d'écrire "moin" ou "mwen" c'est la même chose et on l'écrirait maintenant de la deuxième manière que gràce à Kassav'???!!! Maximgar tu penses vraiment ce que tu dit? Je te donne un exemple tiré du cantique de Noël (c'est la période). Demande à ta femme d'aller chercher le cantique pour toi et prend la page 1. Conte créole de Loulou Boislaville: Jou au souè ta-là, tout' moune té ka dômi, Sauf cé moutons-en, pas té ça prends sommeil. Bêee! ... Bêee! ... bêee!... Mais ça qui rivé cé bêtes-la au souè-a? Pouqui yo ka crié con ça? ...etc. Alors? ce cé cédille, ce "a-u", ce "q-u", ce e accent circonflexe c'est pas de l'aliénation coloniale? C'est comme ça que tu parles créole? Franchement. Lis tout le conte tu vas comprendre. Oui je suis d'accord avec toi ; le français est l'une des bases de ces langues: créole, québecquois et autres, mais quand je raconte une blague en créole pourquoi est-elle si différente à mon oreille qu'en français? C'est bien parce qu'il y a une différence. Alors oui les auteurs locaux ont traduit les expressions créoles en français pour donner à leur oeuvre une teinte locale. Tant mieux. Mais ce n'est pas la traduction en elle même qui est importante ici. C'est ce que connote la traduction pour toi, les souvenirs qui te reviennent quand tu entends cette expression. Quand je dit: Roro ka désann' an Vil. Chamoiseau dirait peut-être Roro descend en Ville. Mais un journaliste parisien transcrirait peut-être Roro se rend à la ville. Tu te rappelles maximgar quand ta manman te disait qu'elle devait descendre en ville pour aller au marché? Demande à ta femme. Alors pour moi le créole est une langue et même plus: c'est la façon dont je vis. Roland
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    Jeudi 13 Décembre 2007 à 15:25
    @ Roland
    Je ne me suis exprimé dans mon intervention que concernant l'écriture. Et uniquement l'écriture, et les conflits qui peuvent être abordés à ce sujet. Pour moi, je suis persuadé que l'écriture n'est pas un acte de tous les jours pour la majorité d'entre nous, ce n'est donc pas une façon dont on vit, et même moi qui me passe une bonne partie du temps à aligner des mots tous les jours, l'écriture n'est pas la façon dont je vis, peut-être un pâle reflet de la façon dont je pense. Ce que j'ai voulu dire, et peut-être l'ai-je mal exprimé (je te l'accorde), c'est que je ne retrouve pas le créole quand je le lis. Que je le retrouve plus encore dans ce que tu appelles "les teintes locales" des auteurs, que quand je le lis. C'est peut-être une simple question d'habitude, une question d'usage, ou du fait que c'est le français puis l'anglais et j'en passe qu'on m'a entré dans le crâne à l'école. Je précise bien que je n'ai pas dit que j'aimais ces fameuses teintes locales, je dis juste qu'elles participent d'un processus d'écriture bien plus affirmé, plus sophistiqué, et je n'ai pas dit non plus que parce qu'elle avait une longue Histoire, la langue française était la meilleure, et d'ailleurs si on me demandait mon avis, on en finirait pas. Je dis que le conflit concernant l'écriture est nécessaire et inévitable, parce que là seulement, le créole saura se déterminer, se forger un alphabet adpaté à ce qu'il est, à la vie à la culture dont il est membre, et je pense que ce processus ne se fera pas à coups de dictats des uns, sur le postulat du leg colonial ou l'empirisme des désagréments des autres, ni en sautant les étapes de la construction d'une langue : une oralité qui s'affirme, qui évolue, et dont l'écrit est un reflet, une adaptation infidèle mais évoluante et pas l'imposition d'une certitude. Pour le reste Roland, je suis totalement d'accord avec toi, d'autant plus que tu appuies bien sur cette distinction entre l'oral et l'écrit, puisque tu précises à chaque fois "je dis, je raconte". Je parlais uniquement de l'écrit, et de la construction de l'écriture. Et je fais donc partie de ceux qui "défendent l'idée que le créole est une langue à ne pas écrire n'importe comment." Et cette idée même ne doit pas être défendue n'importe comment.
    13
    Roland
    Jeudi 13 Décembre 2007 à 18:13
    dictats-postulats?
    Maximgar. Dictats, Postulats? Tu crois? entre "moin" et "mwen" lequel te parais plus créole? L'écriture accompagne la parole. La parole n'a pas nécessairement besoin de l'écriture. Mais l'écriture a besoin de la parole. Chaque lettre exprime un son pour reproduire la façon dont on parle. Ensuite il faut aussi distinguer la grammaire de l'orthographe. Comme tu n'as pas lu le conte je me permets d'en écrire un plus long morceau ici. //citation// Jôdi cé Noël Conte en créole de Loulou Boislaville. ** Jou au souè ta-là, tout' moune téka dômi, Sauf cé moutons-en, pas té ça prend sommeil. Bêee! ... Bêee! ... bêee!... Mais ça qui rivé cé bêtes-la au souè-a? Pouqui yo ka crié con ça?... Lévé Michaud, lévé, pou rouè ça qui rivé, ça pas l'habitude yo;mais yo ka crié pluss... lévé Michaud, fais vite! ...Mais, ça moin ka ten-ne là? Couté Michaud, couté... Ou cédit cé clairon qui ka joué... Cé pas la guè, pass musique-la trop belle... Gadé qui l'heu i yé? I minuit!... Ten-ne cé bel voix-a... etc etc. Alors j'ai une question : quand tu demandes l'heure en créole, c'est comme ça que tu le dit? --> "Ceci dit" tu as raison, (parce que tu dois être un peu philosophe), ce n'est pas à une personne d'imposer (dictats, postulats) son orthographe mais vu que les gens ne s'intéresse pas trop à l'écriture du créole, le conflit dont tu parles ne se produira peut-être pas ou bien se déroule en ce moment même (à l'heure où nous parlons) entre quelques universitaires passionnés. --> intéressant ton blog. --> Hervé, La France est une démocratie, donc un pays libre. Beaucoup se sont battus pour ça. Ils n'étaient peut être pas esclaves, (quoique). Mais ça n'empêche pas au français (la langue) d'avoir une grammaire et une orthographe. Et ça ne l'empêche pas non plus d'évoluer.
    14
    Jeudi 13 Décembre 2007 à 23:32
    ça devient intéressent
    je ne fais que vous lire car ça devient passionnent... j'espère que maximgar y répondra.
    15
    Vendredi 14 Décembre 2007 à 12:14
    @ Roland
    Nous sommes d'accord, pour moi l'écriture accompagne l'oral. Et nous sommes encore plus d'accord, la parole n'a pas nécessairement besoin de l'écriture. Le fait que l'écriture et la lecture soient devenues obligatoires n'a même pas (à mon sens) toujours préservé la parole, au contraire même des fois. L'écriture a-t-elle besoin de la parole ? Je dis oui, et qu'il devrait ne pas en être autrement. Maintenant qu'une écriture ne soit qu'une transcription phonétique ne me semble pas une bonne idée. Les lettres muettes en français par exemple sont souvent la trace de l'héritage des emprunts à d'autres langues, ou de la racine des mots, trot c'est trot comme le trottoir, et trop c'est autre chose. Dans cet exemple l'écriture ne garde pas que la trace de la parole, elle est aussi garante de l'évolution de celle-ci, de ces emprunts, mieux encore, l’écriture peut rendre les silences, les non-dits. Il existe d'autres écritures qui se passent carrément de voyelles par exemple, qui obligent il est vrai le lecteur à pratiquer la langue pour la lire (et donc plus encore pour l'écrire). Et on dénombrera une multitude de variétés jusqu'aux idéogrammes. De toute façon, si l'écriture devait être juste la transcription phonétique de la parole, nous serions tous sténographes. Dans cet ordre d'idée, je trouve le "mwen" très créole (même s'il ne se lit pas aisément), je le trouve très créole pas parce que nous le lisons, mais parce que nous le reconnaissons, et que d’une certaine manière le créole l’a façonné. Maintenant peut-on se permettre ça pour chaque mot ? je n'en sais rien, et puis quel intérêt ? Après tout, entre écrire « mwen », « mouin », ou « moin », et ne justifier l’orthographe du premier que parce qu’on le reconnaît, et juste pour se gargariser d'être original, c’est stupide, c’est écrire le créole principalement pour le différencier du reste, plus que pour l’écrire : c’est écrire contre quelque chose, plus que pour quelque chose. Mais le fait est là, nous avons intégré cet écriture du « mwen » (je dis nous l’avons intégré, et pas nous l’avons pas encore imposé, parce que ça ne nous dérange pas non plus d’utiliser ou de revoir les autres « mouin » et « moin »), et même si ce devait être pour de mauvaises raisons, ça reste représentatif d’un état d’esprit. Le conflit dont je parle aura lieu, a lieu déjà (après tout la légitimité du son « in » qui s’écrit « e » a bien été débattu quelque part), parce que contrairement à ce que j’ai lu par ailleurs, le créole est une langue, qu’elle s’inscrit dans une culture, et un état d’esprit. Et parce qu’un jour ses élites voudront l’écrire. Selon que cela se fera pour un esprit d’indépendance, de distinction de la dialectique dominant-dominé de l’ordre post-colonial, par promotion personnelle desdites élites, ou pour une défense sincère de l’esprit des créoles, ce conflit débouchera sur telle ou telle écriture, sur tel ou tel résultat que j’aimerai ou pas. Je ne crois pas que cela se fera par la décision du plus grand nombre comme j’ai lu aussi plus tôt, pour la simple et bonne raison (et Roland l’a bien souligné) que le plus grand nombre en fait, il s’en fout de comment l’écrire le créole : le créole, il le parle, il le vit, c’est sa façon de penser, d’argumenter ses opinions, sa façon de réagir… Ce sera forcément un travail des élites : les gens peuvent se battre et débattre pour leurs conditions de vie, pour manger, pour boire danser ou dormir, pas pour la grammaire. Ce que je constate, et ce que je crains, c’est que les langues prennent plusieurs siècles pour s’écrire, s’établir, et continuer d’évoluer… ma question est : est-ce que le créole est déjà suffisamment grand garçon pour aller s’empêtrer dans des carcans, ou d’indéboulonnables certitudes ? d’où mes questions à ma première intervention : l'écriture a-t-elle toute l'ampleur et les outils (virgules, accents, ponctuations) pour rendre les nuances de la langue créole ? voilà ce qui m’intéresse moi… Dans ma vision des choses, je préfèrerai que le créole « écrit et institutionnalisé » vienne bien après moi, je préfèrerai que chacun anonyme plus ou moins y aille de son essai d’écriture et que nous fondions nos bases ainsi, à l’usage, plutôt que de voir des universitaires en petit comité abuser de ce qu’ils ont appris des autres langues pour se créer un outil à leur service, ou pour être plus juste dans mon discours au service de leurs motivations (ce que j’évoquais plus haut : promotion personnelle, lutte pour l’indépendance, ou défense sincère du patrimoine). Parce que le créole a une spécificité originale qui le distingue de la plupart des autres langues : on s’est posé la question de son écriture, à une période ou lire et écrire est devenu plus commun pour la majorité des gens, dès lors on peut légitimement se demander si sa constitution doit appartenir aux élites, aux universitaires ? (mais là c’est encore un autre débat). Roland, ce que je sais du conte que tu nous as recopié, c’est que je ne l’aurais pas écrit comme il l’est, les c cédilles par exemple, ou autres h qui commencent les mots, j’aurais voltigé tout ça, je ne sais même pas si je l’aurais dis comme ça. Par contre écrire « ten-ne », dans « ça moin ka ten-ne là », j’adore le tiret qui relance la fin du mot (car je l’écrirais plutôt « tan-ne »). Mais ça reste une idée personnelle, une appréciation. Et l’idéal (d’après moi) serait que chacun y aille de ses appréciations, et que l’écriture se dégage de l’usage, en prenant son temps. Mais ce n’est pas la logique du monde, il faut que les choses soient rentables, et le plus vite possible, qu’on vende des manuels assimil du martiniquais sans peine, et du guadeloupéen en 90 jours, et que nous nous fassions une vitrine ou je ne sais quoi. Il faut des règles, je l’admets, mais je crois aussi que nous sommes à une génèse, et qu’il faut une part de « laissez-faire » pour qu’une écriture se dégage.
    16
    Roland
    Vendredi 14 Décembre 2007 à 17:40
    de confrontation pas de l'imposition
    Maximgar, Ton point de vue est intéressant. Tu dis qu'il faut de la confrontation, pas de l'imposition. Message reçu. Je préfère écrire "tann'" au lieu de "tan-ne". --> On peut se construire contre (c'est d'abord comme ça que l'on grandit), ce n'est pas stupide... d'autant que le son "ou" écrit avec "o-u" en français a une éthymologie (une histoire). En fait oui c'est vrai on est bien dans une logique d'acceptation. Qui a décidé du "w" pour le son "ou"? Dans quelles conditions? C'est le "w" anglais? C'est d'origine africaine? Les africains eux même (ceux qui sont nos ancêtres seulement) comment écrivent-ils? Toutes ces questions ont surement déjà été posées et débattues. Et ceux qui veulent utiliser les mots acceptent (ou pas) parce que leur rôle n'est pas de chercher l'origine des mots. Comme lorsque on écrit "trop", on ne se demande pas pourquoi ça prend un "p". Une importante bibliographie existe sur la vie "antillaise" et sur la langue créole. Pour te donner une idée regarde celle demandée aux candidats du CAPES créole. Et puis: Est-ce le moment de se demander le Pourquoi du Comment? Il faut une base pour avancer. --> Est-ce que le créole écrit est assez "grand-garçon"? => Le créole étant une langue vivante il est déjà grand mais il peut encore évoluer. Donc en ayant des bases on ne s'enferme pas nécessairement. Peut-il rendre par son orthographe, sa grammaire ou même son vocabulaire notre façon de penser, de nous exprimer? => Faudrait voir. Il est pour quand ton prochain texte créole sur ton blog?
    17
    Mercredi 19 Décembre 2007 à 14:07
    Mais oui le créole est une langue
    Mais bien sûr que le créole est une langue, une langue de métissage culturelle, ee peuples qui se sont entrechoquer, rencontrés , défiés etc.Pourquoi dévaloriser le créole? Même la France a reconnu que c'est une langue régionnale. qui à sa place dans l'éducation nationale, dans certaine zones rurales de Martinique les profs métropolitains ont du mal à communiquer avec des élèves qui parlent plus le créole que le français(alors que certains sont là depuis plus de 5 ans), on essait de les formater alors que c'est une donnée culturelle à prendre en compte dans l'apprentissage. Un simple dialecte est pas parlé que dans une région. Le créole est parlé dans certains pays d'Afrique , dans certaines zones d'Amérique Latine ; à Haïti Cuba , Guyane, Louisiane, Barbade etc. Donc c'est un non sens sous prétexte que ce soit une langue plus orale qu'écrite de dire que le créole n'est pas une langue, ce n'est pas parce que les occidentaux ont décidé que tout ce qui ne vennait pas de l'occident et qui n'était pas codifié avec une écriture unique était un dialecte qu'il faut entrer dans ce jeu en dénigrant notre propre langage. D'autant plus que la préparation au concours de professeur des écoles reconnait qu'aujourd'hui la langue française évolue avec beaucoup de mots d'expressions vennant de banlieues(où les jeunes sont majoritairements issus de l'immigrations comme on dit ), des Dom (avec des expressions tu représantes, ou je suis pas sur elle) et de pays étrangers et que l'écrit et la grammaire française reste trop rigide et su'on essait d'enfermer tous les jeunes , dans un moule culturel et langagier , alors que le langage lui évolue à une vitesse vertigineuse. Donc oui le créole et une langue, et il n'a pas besoin d'une codification unique pour le prouver, d'autant plus qu'il y a le créole anglophone cap-verdien seychéllois etc. avec ses variantes régionales , tout comme les latinos qui ne parlent pas et n'utilisent pas les mêmes expressions selon le pays d'où ils viennent.Le créole est d'ailleurs langue offcielle à Haïti. La France a pris des années pour unifier et codifier sa langue , ça ne fait même pas longtemps que les antillais reconnaissent qu'ils sont majoritairement descendant d'africains, et qu'ils parlent de l'esclavage, donc ce n'est pas du jour au lendemain que le créole va se structurer.
    18
    HAMID
    Mardi 1er Avril 2008 à 11:51
    Le parler créole
    S.V.P! Quelqu'un pourratit-il me dire ce que veut dire ce début de conte:"Il était une fois un Pa Lou Lou..." je vous en remercie d'avance! Ihsan.
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    19
    HAMID
    Mardi 1er Avril 2008 à 11:54
    Le parler créole
    S.V.P! Quelqu\'un pourratit-il me dire ce que veut dire ce début de conte:\"Il était une fois un Pa Lou Lou...\" je vous en remercie d\'avance! Ihsan.
    20
    Léo..
    Mercredi 9 Avril 2008 à 21:12
    plus d'info...
    hé bien AMID ce n'est pas suffisant pour traduction.. donne le contexte.. ou toute la phrase.. car comme ça, cela ne veux rien dire;. et on risque de lui donner un sens qui n'a rien à voir...
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